Quel fervent fanatique de foot et donc de PES n'a jamais pensé: « T'imagines un jeu avec le fond de PES et la forme de FIFA? Le jeu de foot ultime ! »
Eh bien, mes amis (osons les familiarités), je crois qu'on y est.

De ma vie de gamer, je n'avais jamais touché qu'aux ISS/PES dénigrant comme beaucoup d'autres FIFA et son gameplay arcade. Ca ne m'empêchait en rien de jeter un œil chez la concurrence et d'envier ses graphismes somptueux, ses commentaires intéressants et surtout.. Ses licences.

Les PES sur PS2 étaient des jeux de foot fantastiques, en constante évolution et sur lesquels tout amateur de ballon rond prenait un pied fou. Et puis arriva la « next-gen » et son lot de médiocrité.

Le début de la fin.

PES 6 dans sa version X360 laissait déjà augurer un avenir sombre à la franchise.
L'année suivante marqua définitivement la fin d'une légende. Le roi PES était mort. Sa version 2008 était méconnaissable. Des robots perforaient des « défenses » à n'en plus finir, le jeu était moche, le online buggé... la fin d'une ère. Cet épisode est peut-être le jeu qui m'a le plus déçu de toute ma « carrière » de joueur. PES était une religion, sa version next-gen devait être un aboutissement. La déception ne fut que plus grande.

L'herbe est toujours plus verte ailleurs.

En parallèle, chez la concurrence, la next-gen était l'occasion de remettre les choses à zéro, et de viser un nouveau public. A bas l'arcade, place à la simu'. Etonné par les bonnes critiques, je me décidai alors à acheter FIFA 08 d'abord par curiosité, et surtout pour étancher ma soif de PES.
La révolution était en marche, FIFA était bien devenu une simulation, peut-être même trop d'ailleurs.
Le jeu était très (trop?) exigeant et se laissait difficilement apprivoisé, mais l'idée était bien là. Les petits gars d'EA n'avaient plus alors qu'à polir leur bébé pour en faire la simulation de foot.

Saisons 2008-2011

Les trois années suivantes furent celles de la confirmation: PES continuait de se noyer dans sa médiocrité, pendant que FIFA peaufinait son statut de nouveau maitre du jeu de foot.
Les opus 09, 10, 11 du titre d'Electonic Arts me confortaient dans l'idée que les FIFA étaient devenus les PES next-gen dont j'avais tant rêvé. Une simulation de foot, exigeante mais toujours fun à jouer avec un enrobage graphique et sonore digne des FIFA.

FIFA 12, la consécration.

Loin de se reposer sur ses lauriers, l'épisode 2012 nous réserve son lot de nouveautés: un moteur physique gérant dorénavant tous les contacts dans le jeu, et surtout la défense tactique (à comprendre « manuelle »).
Et grâce à elles, on redécouvre un plaisir malsain issu des PES: devoir dompter la bête.
Chaque PES de l'époque PS2 réclamait des heures d'apprentissage, d'adaptation avant de pouvoir réellement profiter de toute la richesse du titre. Eh bien, FIFA 12 reprend la même méthode. Pour l'aimer, il faudra d'abord le détester!
Après quelques taules bien méritées, le cœur du jeu se dévoile petit à petit. On trouve des automatismes, des habitudes, des petites astuces (les gars, la touche L1, faut la tapoter pour dribbler, comme dans les PES old-gen ^^)
Et le plaisir apparait timidement, et à mesure que l'on découvre le jeu, il continue de grandir.
FIFA 12 est le digne héritier des PES d'antan, allant même jusqu'à calquer le menu de formation, avec des stats colorées et comparatives, des tactiques claires et nombreuses, là où les nouveaux PES les abandonnent... le monde à l'envers je vous dis.

Qui dit mieux?

Je vois ce chassé-croisé d'une manière très simple: Seabass (producteur à succès de la saga PES et demi-Dieu à ses heures perdues) donne l'impression d'avoir égaré la formule « du gameplay à la PES » à la veille de commencer à plancher  sur les versions next-gen. Formule magique et ô combien secrète qui aurait été retrouvée par de fougeux canadiens et appliquée à la lettre pour convertir le FIFA arcade que l'on connaissait en plus grand jeu de foot jamais créé en une seule génération.

Chapeau.